Je travaille dans un hôpital et ce matin, j’ai effectué l’évaluation du quotient intellectuel d’un patient (QI) qui s’exprime sous la forme d’une valeur numérique : 101 dans son cas. L’évaluation du QI est une chose extrêmement complexe et empirique, et cette valeur numérique, 101, bien que ne représentant qu’une indication imparfaite, est le diapason des capacités intellectuelles d’un individu donné.
Après avoir effectué ce test, j’ai repensé au premier conseil des présidents d’association de Nogent de mercredi dernier, réunion dont l’objet était, d’après le courrier envoyé par le Maire, de rencontrer les acteurs associatifs et de (notamment) y aborder « la question du subventionnement des associations et de la transparence qui doit s’y attacher à travers des critères clairs pour tout le monde ».
Une municipalité ambiguë
Malgré le message du Maire, j’ai été confronté à nombre de conseillers municipaux présents sur place qui m’ont indiqué qu’il était impossible d’avoir une approche qu’ils appelaient « mathématique » et que cela était trop compliqué pour les subventions (d’autres le font pourtant, comme nous l’avons récemment illustré dans notre dossier sur ce sujet).
Si on ne peut que louer l’initiative de la municipalité en place de créer une commission en charge de déterminer des critères objectifs d’allocation des subventions, son travail ne restera qu’un coup d’épée dans l’eau si elle produit autre chose qu’une grille d’analyse basée sur des critères objectifs (nombre d’adhérents, niveau de compétition, etc.) ou objectivés (impact sur la notoriété de la ville, impact culturel, etc.) et ce pour chaque catégorie d’associations (sport, culture, etc.).
Une approche transparente pas insurmontable
Enfin, l’établissement de grilles d’analyses pour la distribution de subventions aux associations n’est pas insurmontable : si on peut le faire pour le QI, pourquoi pas pour les subventions ? Le bon sens dicterait dans un premier temps de définir les critères de bases, faciles à déterminer, et dans un deuxième temps d’affiner les grilles d’analyses par des critères différenciant directement déterminés par les différentes politiques de la ville. L’ensemble de ces information devra bien entendu être publié sur le site internet de la ville et mis à la disposition des citoyens pour consultation à l’Hôtel de Ville.
En l’absence de ces grilles, chacun sera autorisé à douter de la méthode utilisée pour distribuer les subventions.