Des débuts de l’informatique aux années 80, les programmeurs de logiciel trouvaient tout à fait naturel le fait de partager les codes sources de leurs programmes. Cette démarche était encouragée par les constructeurs d’ordinateurs, comme IBM par exemple. Le logiciel libre existait déjà dans la pratique si ce n’est dans la forme juridique.
Un revirement de situation
Au début des années 80, différents éléments ont remis en cause cette habitude de partage, et la notion de logiciel propriétaire va apparaître par la création notamment de licences d’utilisation restrictives.
L’un des plus célèbres hackers du MIT, Richard Stallman considérait que cette nouvelle conception de l’informatique était aux antipodes de la manière naturelle de travailler, qui est à rapprocher des pratiques scientifiques de publication, de partage, de revue par les pairs.
Création du projet GNU
Face à cette situation, et pour sauvegarder l’informatique libre, Richard Stallman a initié en 1983 le projet GNU (GNU est un jeu de mots récursif signifiant GNU’s Not Unix). Ce projet visait à concevoir un système d’exploitation complet et entièrement libre. Ce système serait compatible avec UNIX, mais serait différent. Aujourd’hui ce système existe, et s’appelle GNU/Linux. Pour soutenir le développement du projet GNU, la Free Software Foundation a été créée en 1985.
Pour valider ce système, une base légale est nécessaire. Cette base légale, créée de toutes pièces, est la licence GNU GPL (pour GNU General Public License). La GNU GPL est la licence des logiciels libres par excellence. Elle détermine des conditions de distribution qui garantissent les libertés de l’utilisateur. On peut estimer à plus de 70 % le nombre de logiciels libres qui sont protégés par la GNU GPL.
Parmi l’ensemble des figures du logiciel libre, Richard Stallman est considéré comme le fondateur du logiciel libre. Il a conceptualisé le mouvement du logiciel libre, écrit quelques-uns des plus célèbres logiciels libres libres et initié la théorie légale du logiciel libre.
Article rédigé sur la base d’une production de l’April : Le Logiciel Libre (2005)